COMMUNIQUE DE PRESSE: Les poursuites judiciaires contre Aliou Sané doivent être abandonnées

 

La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH), le Think Tank AfrikaJom Center, Article 19/Afrique de l’Ouest et Amnesty International Sénégal sont vivement préoccupés par l’appel interjeté par le Procureur de la République contre la décision de mise en liberté provisoire accordée à Aliou SANE, leader du mouvement Y en a marre.

L’appel du Procureur de la république près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar contre l’ordonnance du juge d’instruction du Deuxième cabinet, sera examiné ce mardi 18 juillet 2023 par la Chambre d’accusation.

Monsieur Aliou Sané a été interpellé le lundi 29 mai 2023 à la Cité Keur Gorgui à Dakar alors qu’il tentait de rejoindre d’autres personnalités politiques et de la société civile pour rendre visite au leader du parti PASTEF, Ousmane Sonko. Placé en garde à vue et déféré au parquet, il est poursuivi pour « actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou entrainer des troubles politiques graves et actions diverses ». Inculpé par le juge d’instruction du deuxième cabinet, il a obtenu une liberté provisoire après l’examen par le juge des éléments établissant le caractère infondé des charges, notamment des images de la vidéo de son arrestation.

Nos organisations dénoncent le harcèlement judiciaire contre M. Aliou Sané ainsi que les demandes d’ouverture d’informations judiciaires contre des personnes pour des délits qui auraient dû être jugés en flagrant délit.

Elles demandent l’abandon des poursuites judiciaires contre M. Aliou Sané ainsi que toutes les personnes détenues pour avoir exercé leur droit à la liberté d’opinion et d’expression et leur droit de réunion pacifique ; des droits garantis par la Constitution et des traités régionaux et internationaux de droits humains dont l’Etat du Sénégal est partie, notamment la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques.

Sadikh NIASS, RADDHO

Alassane SECK, LSDH

Alioune TINE, AFRIKAJOM CENTER

Alfred BULAKALI, ARTICLE 19

Seydi GASSAMA, AMNESTY INTERNATIONAL SENEGAL

ATELIER DE RESTITUTION ET DE RENFORCEMENT DES CAPACITES DES DEFENSEURS DE DROITS HUMAINS

THEME : Quels mécanismes juridiques et institutionnels pour veiller au
respect des droits de l’homme et de l’État de droit en Afrique?
08 Juillet 2023
À la Fondation Friedrich Ebert, Bureau Sénégal Av. des Ambassadeurs Fann Résidence Dakar
I./ Contexte
Les organisations de la société civile, les institutions nationales des droits de l’homme et
les acteurs non traditionnels, en particulier ceux travaillant sur toutes les questions
relatives aux droits de l’homme, font davantage appel aux mécanismes internationaux des
droits de l’homme et utilisent davantage leurs résultats.
Les mécanismes internationaux des droits de l’homme contribuent à l’élaboration du droit
international et de la jurisprudence, en particulier dans le contexte des nouvelles
préoccupations relatives aux droits de l’homme.
Nous la savons tous, il y a des défis voire des menaces qui pèsent sur le respect de la
dignité humaine en Afrique et nous pouvons citer entre autres :
– Le soutien à la prévention des conflits, de la violence et de l’insécurité.
– La protection et l’élargissement de l’espace civique.
– Le soutien et le renforcement du réseau mondial et africain en matière de
promotion des droits de l’homme.
– La défense des droits de l’homme dans le contexte de nouvelles
préoccupations mondiales avec des questions émergentes comme
l’environnement…etc.

LIGUE SENEGALAISE DES
DROITS HUMAINS
(L.S.D.H.)
Face à ces défis, il est urgent aujourd’hui d’opérer des changements pour permettre
d’unifier davantage nos efforts, d’apporter une certaine cohérence, d’assurer la diversité de
nos approches et d’avoir un impact mesurable en matière de droits de l’homme dans un
monde rempli d’incertitudes.
II./ Justification
Tous les jours nous sommes témoins de faits qui remettent en cause le travail des
défenseurs des droits humains, la situation du respect de la dignité humaine et de l’Etat de
Droits en Afrique.
En effet les mécanismes internationaux des droits de l’homme comprennent le Conseil
des droits de l’homme, ses procédures spéciales (experts indépendants et groupes de
travail) et l’Examen périodique universel (EPU), et les organes conventionnels. Et en ce
qui nous concerne ici en Afrique : nous avons la commission Africaine des Droits de
l’homme et des peuples La cour Africaine des droits de l’Homme et des peuples
renforcée au niveau sous-régional par la cour de justice de la CEDEAO.
Ces organes de par leurs activités de suivi et leurs analyses, ainsi que leurs interactions
avec les États et avec une grande variété de parties prenantes, permettent de déterminer
les forces et les faiblesses des lois et des pratiques relatives aux droits de l’homme, et de
proposer des réformes. La situation des défenseurs des droits humains et la situation du
respect de la dignité humaine et de l’Etat de Droits en Afrique.
Aujourd’hui force est de reconnaitre que pour faire un plaidoyer fort et efficace envers
nos Etats Africains pour le respect de l’Etat de Droits, nous défenseurs des droits
humains en tant qu’acteurs devons comprendre et maitriser ces différents mécanismes de
fonctionnent afin de mieux aider les populations à connaitre leurs droits et devoirs.
Mais également c’est notre rôle de veiller à la mise en application globale et intégrée des
recommandations émises par ces mécanismes nécessitera à travers une communication et
des actions plus efficaces. Et nous devons aussi aider les décideurs, les législateurs et les

LIGUE SENEGALAISE DES
DROITS HUMAINS
(L.S.D.H.)
tribunaux à faire une utilisation accrue des résultats des mécanismes internationaux et
régionaux des droits de l’homme pour faire respecter l’Etat de Droits.
III./ Résultats attendus
Cet atelier a pour objectif d’aider les défenseurs de droits humains et la société civile se
familiariser avec les instruments internationaux et régionaux en matière de promotion et
de protection des droits Humains dans le monde et spécialement en Afrique.
Il s’agira :
➢ De mettre en valeur tous les aspects juridiques concernant la mission des droits
humains au niveau régional.
➢ De mettre en valeur les contours sur les procédures d’élaboration de l’EPU et de
son impact sur le rôle des Etats en matière de respect des Droits Humains.
➢ Et pour conclure étayer à travers des échanges avec les participants sur le
fonctionnement et l’utilité de la commission Africaine et de la Cour Africaine des
droits de l’Homme et des peuples.
➢ Au sortir des échanges chaque participant sera désormais assez outillé afin de
mieux promouvoir et de défendre le respect de la dignité humaine.

 

1_TDR-AGENDA-LSDH_ATELIER_DE_RENFORCEMENT_DES_CAPACITES_DDH-08-Juillet-_2023[1] (1)

Garantir des élections libres, transparentes et inclusives

 

La Ligue Sénégalaise des Droits Humains [LSDH salue à sa juste valeur la décision du Président de la République de se conformer strictement aux stipulations de la Constitution de 2001 sous le régime desquelles il a été élu et qui limitent sans dérogation aucune les Mandats successifs à 2 (DEUX).

Dans cette dynamique et dans un souci d’apaisement et de ne pas légitimer toute résurgence d’une quelconque violence, la Ligue Sénégalaise des Droits Humains appelle à la libération des détenus politiques et invite Monsieur le Président de la République débiteur de la Vitalité démocratique du Pays aux termes de la Constitution, de garantir des élections Libres, Transparentes et inclusives en Février 2024.