NON AU RACISME D’ÉTAT ET A L’APPEL AU CRIME CONTRE LES AFRICAINS SUB-SAHARIENS EN TUNISIE

 

Dans le communiqué qu’elle a publié le 21 février 2023 à l’issue de la réunion du Conseil
national de sécurité consacrée à la lutte contre la migration sub-saharienne, la présidence de la
République tunisienne a fait état de l’existence « d’un plan criminel de changer la composition
du paysage démographique en Tunisie, et (que) certains individus ont reçu de grosses sommes
d’argent pour donner la résidence à des migrants sub-sahariens. » Le document parle également
de « hordes de migrants clandestins » qui seraient sources de « violences, de crimes et d’actes
inacceptables » et dont la présence dans le pays pourrait être assimilée à « une volonté de faire
de la Tunisie seulement un pays d’Afrique et non pas un membre du monde arabe et islamique. »
En plus d’être raciste, ce communiqué de la présidence tunisienne est un clair appel au crime
contre les 57.000 africains sub-sahariens, dont la plupart sont des étudiants et des stagiaires,
résidants en Tunisie.
Et depuis, plus de 300 d’entre eux ont été interpellés et des milliers expulsés de leurs logements
ou renvoyés de leurs emplois. Des actes qui semblent être une réponse à la pétition lancée en
janvier dernier par le Parti nationaliste tunisien qui réclamait « l’expulsion de la colonie de
migrants sub-sahariens qui s’installent en Tunisie. »
Nous condamnons très fermement ces déclarations inacceptables du President de la République
tunisienne et lui rappelons que son pays, en tant qu’État membre de l’Union africaine est tenu de
respecter la lettre et l’esprit de l’Acte constitutif de l’Union et de la Charte africaine des droits de
l’homme et des peuples qui l’obligent à traiter tous les Africains se trouvant sur son territoire
avec dignité et sans discrimination.
Nous mettons en garde les autorités tunisiennes contre d’éventuelles arrestations, détentions
arbitraires, déportations illégales, persécutions et stigmatisations liées à la peau ou à la race.
Nous interpellons également tous les États membres de l’Union africaine, particulièrement le
Royaume du Maroc, en tant que leader de l’Union africaine sur la question de la migration, afin
qu’ils condamnent ces propos haineux dirigés contre des Africains dont le seul tort est d’être noir
et demandons à toutes les organisations de défense des droits de l’homme de protester
pacifiquement devant les représentations diplomatiques tunisiennes en Afrique contre ces
traitements inhumains infligés aux Africains sub-sahariens résidants en Tunisie pour la défense
d’une migration sure, digne et régulière.

Nous invitons, enfin, le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale à ouvrir une
analyse préliminaire sur la situation tunisienne, dans la mesure où les propos du Président
tunisien sont susceptibles d’être qualifiés d’incitation aux crimes contre l’humanité, et/ou au
génocide.

Fait à Dakar, le 26 février 2023.
Les organisations signataires
Africajom Center, M. Alioune TINE
Amnesty international/ Section Sénégalaise, M. Seydi GASSAMA
Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH), M. ALASSANE SECK
Organisation Nationale des Droits de l’Homme (ONDH), Me Samba THIAM
Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), M. Sadikh NIASS

COMMUNIQUE DE PRESSE CONJOINT – Pour l’arrêt immédiat des arrestations arbitraires

Dakar, le 8 Février 2023

La Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) et Amnesty International Sénégal sont préoccupées par la multiplication des arrestations, à Dakar et dans les régions, des activistes et des militants des partis politiques d’opposition.

Ces arrestations constituent de graves atteintes à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique consacrées par les textes au plan international et national. Elles doivent cesser immédiatement et les poursuites contre les personnes interpellées doivent être abandonnées.

Nos organisations appellent l’Etat du Sénégal à rompre avec la logique répressive, à respecter et faire respecter scrupuleusement la liberté de réunion pacifique. Une manifestation non violente, même non déclarée, ne doit pas être réprimée. Elle a juste besoin d’être encadrée par les forces de sécurité qui doivent agir, en cas de recours à la force, dans le strict respect de la loi et des normes internationales en matière de maintien de l’ordre notamment celles relatives à l’usage des armes à feu.

Enfin, nous exhortons les autorités sénégalaises à instaurer un dialogue franc avec toutes les forces politiques et sociales du pays pour créer les conditions de paix et favoriser une élection présidentielle libre, démocratique et transparente en 2024.

Ont signé :

LSDH : Me Alassane SECK

RADDHO : Sadikh NIASS

AI Sénégal : Seydi GASSAMA

FACE A LA RECRUDESCENCE DES ACCIDENTS MORTELS DE LA CIRCULATION ET EN PARTICULIER L’ACCIDENT SURVENU A KAFFRINE HIER,

La Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) exprime sa profonde
consternation suite à l’accident de la circulation survenu hier sur la route de
KAFFRINE et dont le bilan provisoire fait état de plus de 40 morts.
La Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) est d’autant plus consternée que
cet accident vient s’ajouter à une série d’autres accidents aussi tragiques notamment
les mois derniers et sur la même voie. Selon les statistiques aujourd’hui disponibles,
les accidents de la circulation constituent la première atteinte à la vie humaine au
Sénégal.
Au-delà du deuil National et de l’assistance financière du Président à l’endroit des
familles des victimes et des blessés, la Ligue Sénégalaise des Droits Humains
(LSDH) appelle les autorités, les conducteurs et les citoyens à faire montre de plus
de responsabilité individuelle et collective.
Nous espérons qu’au sortir du prochain conseil interministériel sur ce fléau, des
recommandations et mesures correctives seront prises afin de préserver le droit
fondamental à la vie des citoyens sénégalais soient appliquées.
Nous invitons le gouvernement à veiller à ce que des sanctions proportionnelles
soient infligées aux auteurs des accidents qui résulteraient de comportements
délibérés en violation des lois et règlements en vigueur.
Que les âmes des défunts reposent en Paix.

 

Communiqué de presse_LSDH

41e congrès : la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) a 100 ans !

À l’occasion du congrès qui célèbre son centenaire, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) a tenu son forum dans les salons de l’Hôtel de Ville de Paris les 23 et 24 octobre 2022. 180 défenseur·es des droits humains, venu·es du monde entier, se sont réuni·es au nom d’un même combat : celui de la liberté, du respect des droits et de celles et ceux qui les défendent. Les débats et sessions de travail communes se poursuivent durant toute la semaine à l’hôtel Novotel de Paris est.La FIDH et son organisation membre française, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) organisent le 41e congrès de la FIDH, à Paris, du 23 au 27 octobre 2022. Ce congrès marque également le centenaire de la création de la FIDH, dont le siège est depuis l’origine à Paris. Un manifeste a été écrit à cette occasion, permettant de poser les fondations d’un nouveau siècle de défense des droits humains.

Depuis 1922 – à l’initiative des ligues française (LDH) et allemande – des organisations nationales de défense des droits basées en Europe, tirant les leçons des horreurs de la première guerre mondiale, puis venant du monde entier, se constituent en réseau mondial. 100 ans plus tard, en 2022, la FIDH compte 192 organisations membres dans 117 pays, et défend le slogan, toujours d’actualité, « la paix par les droits humains ».

Le congrès mondial de la FIDH rassemble les organisations membres du réseau, des expert·es internationaux·les et plus de 180 participant·es issu·es de groupes locaux de la société civile. Cet événement est l’occasion pour les organisations de défense des droits humains du monde entier de partager leurs expériences et les « meilleures » pratiques mises en place pour relever les défis en matière de protection des droits humains.

En 2022, le congrès de la FIDH porte sur la complexité et l’évolution des enjeux liés aux droits humains, tels que la crise environnementale, les biens communs, l’explosion de la pauvreté, l’universalité des droits et la gouvernance mondiale. Le congrès constitue également une étape décisive de la gouvernance démocratique de la FIDH.

LES EXIGENCES DE LA LSDH

La Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) reste « très préoccupée par le respect de la dignité humaine, des droits » des patients et des travailleurs, selon son communiqué, parlant des remous liés à la délocalisation pour la reconstruction de l’Hôpital Aristide le Dantec.

L’organisation de défense des droits de l’homme, rappelant « que l’État a le devoir de garantir la bonne santé des populations en assurant une bonne prestation sanitaire dans ses services publics hospitaliers », exige « que tous les malades qui ne trouveront pas de place dans leur lieu de transfert soient automatiquement pris en charge en urgence ».

« Les malades qui sont dans des états critiques soient absolument transférés par ambulance et non laissés seuls à leurs accompagnants pour les acheminer dans des conditions qui peuvent leur être fatales », réclament, par ailleurs, Alassane Seck et Cie. Ils demandent au Directeur de l’Hôpital « de veiller à ce que les employés ne soient pas envoyés en chômage technique pour servir de prétexte à leur licenciement ». Avant de lancer « un appel » au gouvernement et au ministre de la Santé en particulier, « de veiller à ce que le plan de redéploiement des services et personnels, soit respecté dans une démarche inclusive avec tous les acteurs ».

Concernant le plan de redéploiement en question, l’Association cancer du sein Sénégal, dirigée par Diarra Gueye Kébé, a lancé un cri de cœur dans une lettre ouverte adressée au chef de l’État, Macky Sall. « Nous sommes réellement attristés, déboussolés et dans l’incertitude totale quant à la prise en charge correcte des malades en traitement contre le cancer, mais aussi pour tous les futurs cas qui ne vont pas manquer, au vu des tendances actuelles. Parce que chaque jour, malheureusement il y a de nouveaux cas qui se rajoutent aux anciens », a plaidé l’association. exige…

La Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) reste « très préoccupée par le respect de la dignité humaine, des droits » des patients et des travailleurs, selon son communiqué, parlant des remous liés à la délocalisation pour la reconstruction de l’Hôpital Aristide le Dantec.

L’organisation de défense des droits de l’homme, rappelant « que l’État a le devoir de garantir la bonne santé des populations en assurant une bonne prestation sanitaire dans ses services publics hospitaliers », exige « que tous les malades qui ne trouveront pas de place dans leur lieu de transfert soient automatiquement pris en charge en urgence ».

« Les malades qui sont dans des états critiques soient absolument transférés par ambulance et non laissés seuls à leurs accompagnants pour les acheminer dans des conditions qui peuvent leur être fatales », réclament, par ailleurs, Alassane Seck et Cie. Ils demandent au Directeur de l’Hôpital « de veiller à ce que les employés ne soient pas envoyés en chômage technique pour servir de prétexte à leur licenciement ». Avant de lancer « un appel » au gouvernement et au ministre de la Santé en particulier, « de veiller à ce que le plan de redéploiement des services et personnels, soit respecté dans une démarche inclusive avec tous les acteurs ».

Concernant le plan de redéploiement en question, l’Association cancer du sein Sénégal, dirigée par Diarra Gueye Kébé, a lancé un cri de cœur dans une lettre ouverte adressée au chef de l’État, Macky Sall. « Nous sommes réellement attristés, déboussolés et dans l’incertitude totale quant à la prise en charge correcte des malades en traitement contre le cancer, mais aussi pour tous les futurs cas qui ne vont pas manquer, au vu des tendances actuelles. Parce que chaque jour, malheureusement il y a de nouveaux cas qui se rajoutent aux anciens », a plaidé l’association.