COMMUNIQUE DE PRESSE CONJOINT – Pour l’arrêt immédiat des arrestations arbitraires

Dakar, le 8 Février 2023

La Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) et Amnesty International Sénégal sont préoccupées par la multiplication des arrestations, à Dakar et dans les régions, des activistes et des militants des partis politiques d’opposition.

Ces arrestations constituent de graves atteintes à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique consacrées par les textes au plan international et national. Elles doivent cesser immédiatement et les poursuites contre les personnes interpellées doivent être abandonnées.

Nos organisations appellent l’Etat du Sénégal à rompre avec la logique répressive, à respecter et faire respecter scrupuleusement la liberté de réunion pacifique. Une manifestation non violente, même non déclarée, ne doit pas être réprimée. Elle a juste besoin d’être encadrée par les forces de sécurité qui doivent agir, en cas de recours à la force, dans le strict respect de la loi et des normes internationales en matière de maintien de l’ordre notamment celles relatives à l’usage des armes à feu.

Enfin, nous exhortons les autorités sénégalaises à instaurer un dialogue franc avec toutes les forces politiques et sociales du pays pour créer les conditions de paix et favoriser une élection présidentielle libre, démocratique et transparente en 2024.

Ont signé :

LSDH : Me Alassane SECK

RADDHO : Sadikh NIASS

AI Sénégal : Seydi GASSAMA

Délocalisation pour la reconstruction de l’Hôpital Aristide le Dantec

Dans le cadre des remous liés à la délocalisation pour la reconstruction de l’Hôpital Aristide le Dantec, la  Ligue Sénégalaise des  Droits Humains (LSDH) reste très préoccupée par le respect de la dignité humaine, des droits des patients et des travailleurs.

Nous rappelons que selon les Nations Unies, l’Etat a le devoir de garantir la bonne santé des populations en assurant une bonne prestation sanitaire dans ses services publics hospitaliers.

Nous exigeons que tous les malades qui ne trouveront pas de place dans leur lieu de transfert soient automatiquement pris en charge en urgence.

Nous exigeons que les malades qui sont dans des états critiques soient absolument transférés par ambulance et non laissés seuls à leurs accompagnants pour les acheminer dans des conditions qui peuvent leur être fatales.

Nous demandons au Directeur de l’Hôpital de veiller à ce que les employés ne soient pas envoyés en chômage technique pour servir de prétexte à leur licenciement.

Nous lançons un appel au gouvernement et au ministre de la santé en particulier de veiller à ce que le plan de redéploiement des services et personnels, soit respecté dans une démarche inclusive avec tous les acteurs.

 

Fait à Dakar, le 11 Août 2022

Le Président

Alassane SECK