Le Dr. Edwards a rencontré de nombreuses personnes en détention provisoire, parfois depuis des années, en attente de leur procès. Elle a salué les efforts du gouvernement pour construire une nouvelle prison et développer des alternatives à la détention, comme les bracelets électroniques. Cependant, elle a souligné les limites de ces solutions, notamment pour les zones rurales. La rapporteuse a rappelé que les prisons actuelles, situées dans des bâtiments anciens et inadaptés, nécessitent une approche plus audacieuse, suggérant la vente de ces structures pour financer la construction de prisons modernes et adaptées.
Outre la surpopulation, le rapport met en avant des préoccupations concernant la santé et les soins médicaux. Les infrastructures médicales visitées ont été jugées négligées, avec un équipement basique et souvent hors d’usage. Le personnel soignant ne semble pas suffisamment formé pour détecter et documenter les cas de torture ou de mauvais traitements. L’absence de défibrillateur dans les établissements de santé est particulièrement préoccupante.
Le rapport souligne également le problème des plaintes pour torture et mauvais traitements, considérées comme opaques et peu accessibles. L’absence d’informations claires sur la procédure à suivre est un problème majeur, d’autant que les risques de mauvais traitements sont les plus élevés lors des premières heures de garde à vue. La rapporteuse recommande donc la mise en place de garanties accrues, notamment l’enregistrement vidéo des interrogatoires et une formation approfondie des forces de l’ordre.
D’autres points soulignés incluent la situation des femmes détenues pour des accusations liées à l’avortement, le manque d’accès à des avocats et des conditions de détention insupportables. Le rapport s’est également penché sur la violence dans les écoles coraniques, qui a été portée à l’attention de la rapporteuse, notamment concernant des cas de viol et d’exploitation sexuelle des filles.
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